Un coup de jet !

Le Courrier de la Mayenne du 25 octobre 2012 vient de publier un excellent article qui montre comment Jean-Christophe BOYER, à la fois Maire de Laval et Président de l'Agglomération, attache une grande importance à la situation des agents territoriaux d'un secteur où le travail est particulièrement pénible et sale : le ramassage des ordures ménagères.

Le Courrier de la Mayenne

Ce service de l'agglomération dépend en effet des interventions de la Ville de Laval pour les travaux sur les locaux et les installations mis à sa disposition.

Que ce soit pour le lavage quotidien des camions bennes, ou pour la douche des éboueurs, c'est le délabrement ! Et depuis le 16 mai, rien ne bouge !

Quand le Président Jean-Christophe écrit au Maire Jean-Christophe, il n'obtient pas de réponse !

Y a-t-il une tête sous ces multiples casquettes ?

M. Boyer attache-t-il plus d'importance à la réalisation, bien compromise d'ailleurs, des 16 jets d'eau dans le lit de la Mayenne pour imiter Versailles, plutôt qu'au lavage des camions bennes et à la douche des éboueurs ?

...une condamnation exemplaire

 pour un employeur qui ne l'est pas…

Vous vous souvenez de Christian Plouzeau ? 

Ce maquettiste génial, recruté par d'Aubert dans les services municipaux en octobre 1995, a aussi connu la célébrité pour une affaire dont il a été victime et que le Vecteur Libre et Indépendant avait révélé dans un article publié le 22 juin 2001 sous le titre "Un scandale à Laval, l'envers du décor ".

Ouest France lui avait consacré une grande enquête en page nationale le 30 avril 2005 sous le titre "le prisonnier de la tour".

Cet artiste reconnu, personnage sympathique, a vécu un véritable calvaire dans ses conditions de travail à la Mairie de Laval. Son local professionnel était situé dans la Tour Renaise depuis le 31 janvier 1997 : exigu, sans aération, obligé de travailler torse nu avec des lampes halogènes, manipulant des produits chimiques et des colles, il a connu des conditions de travail moyenâgeuses, dignes encore de nos jours d'un camp disciplinaire chinois.

Et ces conditions de travail lui ont causé de graves problèmes de santé.

Un rapport de sécurité, établi le 4 mai 2001, décrit ainsi le local de travail :

"Une pièce circulaire de 12 m² et d'un volume de 30 m³ ; ce local est aveugle et ne dispose d'aucun dispositif de renouvellement d'air, pas de fenêtre ni d'aspiration…

très humide et très chaud 30° environ, risque d'incendie par la présence de poussières de bois et l'utilisation de produits (white spirite, ammoniaque, peinture, colle, vernis) et des projecteurs de type halogène, pas d'extincteur à disposition, encombrement du local qui sert en même temps d'atelier et de stockage, pas de moyen de communication avec l'extérieur, pas de téléphone, pas de gants, lunettes, masques anti-poussières, chaussures… pas d'établi, l'agent travaille à genoux (il avait une table d'enfant !), pas de point d'eau, ni de WC".

Belle description qui aurait dû amener des élus socialistes, reprenant ce dossier en mars 2008, à s'offusquer et à reconnaître spontanément les fautes de la Mairie de Laval, plutôt que de mener une guérilla judiciaire pour empêcher un travailleur de voir ses droits reconnus !

Son employeur ? le Maire de Laval !

Il s'en est suivi pour Christian Plouzeau un long combat contre la Mairie de Laval, appuyé par un avocat lavallois courageux et son confrère de Vannes. Bien évidemment, le syndicat Force Ouvrière a constamment aidé notre ancien collègue aujourd'hui retiré dans sa Bretagne natale.

Le pot de terre contre le pot de fer !

Christian Plouzeau vient de gagner ce long combat de plusieurs années contre la Mairie de Laval, condamnée sévèrement par le Tribunal des Affaires Sociales du Morbihan (Jugement n°21000742 du 4 juin 2012). Il y aura eu dans ce dossier une parfaite continuité entre le libéral François d'Aubert et le socialiste Guillaume Garot. Et c'est ce dernier qui se prend le jugement en pleine figure, tellement clair et net qu'il a préféré coucher les pouces et ne pas faire appel.

Ce jugement est accablant pour la Mairie de Laval !

"Ces conditions de travail ont eu une incidence directe sur son état de santé. En effet, il résulte du certificat médical daté du 22 septembre 1995 que M. Plouzeau n'était atteint à cette date d'aucune maladie contagieuse aiguë ou chronique, ni de maladie mentale, et était à jour de ses vaccinations obligatoires. Or le 3 septembre 2002, le Dr Yves L., médecin du travail écrivait le courrier suivant au Dr B., médecin au service ORL du Centre hospitalier de Laval :

"Cher confrère,

J'adresse à votre consultation M. Plouzeau Christian qui travaille pour la Mairie de Laval comme maquettiste et que vous avez déjà vu en juin dernier. Depuis le printemps dernier, il présente des symptômes variés de la sphère ORL : une dysphonie apparue il y a trois mois, une dysphagie, des troubles de la perméabilité tubaire avec acouphène à droite, une baisse de l'audition, des troubles de l'équilibre".

Et le jugement de poursuivre :

"En embauchant Monsieur Plouzeau en qualité de maquettiste et en mettant à sa disposition un local exigu, aveugle et ne disposant d'aucun dispositif de renouvellement d'air, pas de fenêtre ni d'aspiration, la Mairie de Laval a, indéniablement, manqué à l'obligation de sécurité qui était la sienne. Elle ne pouvait en effet ignorer que les outils utilisés (perceuse, scies électriques, marteaux, raboteuse, dégauchisseuse…) par Monsieur Plouzeau pour réaliser ses œuvres étaient de n ature à émettre des bruits nuisibles pour l'audition de son salarié. Il lui appartenait alors de mettre à sa disposition un local adapté, équipé de matériaux permettant d'atténuer les sons mais également de lui fournir du matériel de sécurité tel qu'un casque anti-bruit…".

Et le Tribunal de déclarer :

"Dès lors il convient de considérer que la Mairie de Laval a bien commis une faute inexcusable à l'origine de la maladie professionnelle contractée par Monsieur Plouzeau, à savoir une perception par lésion cochléaire irréversible".

Après l'élection de Guillaume Garot, la Mairie de Laval a osé "prétendre que Monsieur Plouzeau ne serait pas atteint d'une maladie professionnelle… Seulement, elle ne fournit aucun élément d'ordre médical permettant de remettre en cause les diagnostics posés par les médecins qui ont examiné Monsieur Plouzeau ou encore l'avis du médecin conseil…".

Dans sa décision, le Tribunal "dit que Monsieur Christian Plouzeau est atteint d'une maladie professionnelle inscrite au tableau n°42"… "constate que la maladie professionnelle dont est atteint Monsieur Plouzeau, à savoir une hypoacousie de perception par lésion cochléaire, est due à une faute inexcusable de la Mairie de Laval".

Christian Plouzeau se voit indemnisé de 5 000 euros pour préjudice moral et de 2 000 euros pour préjudice d'agrément. La Mairie de Laval est en outre condamnée au paiement de 1 000 euros au titre des frais irrépétibles.

Cette affaire est exemplaire à plus d'un titre et Guillaume Garot a bien mérité cette condamnation. En effet, la municipalité socialiste a totalement épousé, en ce domaine également, les arguments et les méthodes de l'équipe d'Aubert. A 18 reprises, l'audience de l'affaire a été reportée. La Mairie de Laval a même tenté, ainsi le 10 février 2012, de mettre en avant la péremption de l'instance, ce que le Tribunal a refusé.

En sanctionnant une Collectivité territoriale, dirigée tour à tour par 2 ministres (d'Aubert et Garot), le Tribunal a clairement rappelé que nul n'est au-dessus des lois.

a foté !

La préparation des élections présidentielles et des élections législatives, à la mairie de Laval, a été quelque peu particulière cette année, rompant avec des décennies de sérénité.

Près de 380 de nos collègues agents municipaux avaient fait acte de candidature pour participer aux travaux dans les bureaux de vote et obtenir ainsi quelques heures supplémentaires, comme ce fut toujours le cas.

Les quelques dizaines d'euros gagnés pour un scrutin, c'est quand même un peu de beurre dans les épinards.

Mais, par recherche d'économies, et par une attitude de défiance désormais bien établie envers des fonctionnaires de la mairie, certains membres éminents de la municipalité ont voulu innover. Le motif officiel : le civisme !

Ils ont fait appel à plusieurs reprises, dans la presse, dans le bulletin municipal et les réunions de quartier, à des "assesseurs citoyens" : impossible de critiquer le beau geste d'un lavallois qui accepte de passer 4 dimanches dans un bureau de vote, bénévolement, sans autre motivation que l'attachement au seul concept de démocratie, et sans esprit partisan…

Alors même que les candidats et les partis politiques ont déjà bien de la peine pour désigner des assesseurs et des délégués parmi leurs militants pourtant motivés.

En fait, l'opération a viré à l'échec : guère plus d'une dizaine (pour 31 bureaux et 62 postes), dont certains pas totalement inconnus de la majorité en place…

De plus, Guillaume Garot a exigé que chaque agent municipal retenu (après un tirage au sort digne de la "Française des jeux", mobilisant pas moins de 4 fonctionnaires pendant plus de 2h 1/2), fasse obligatoirement 2 dimanches consécutifs, éliminant ainsi ceux de nos collègues qui ne pouvaient y consacrer qu'un dimanche en raison de fêtes de famille, communions, etc…

De ce fait, beaucoup d'agents municipaux ont été écartés, alors que certains le faisaient avec dévouement depuis de nombreuses années. "Dommage", comme le dit l'un de nos collègues : "avec 4 scrutins à suivre , tout le monde pouvait être pris au moins une fois…".

Les "assesseurs citoyens" auront ainsi contribué à faire faire des économies à la Ville, mais au détriment de fonctionnaires modestes.

Une suggestion : pour économiser sur les illuminations de fin d'année, pourquoi ne pas remplacer les guirlandes par des citoyens munis de lampions ?

Une note et une ambiance très dégradées!

Rien ne va plus à la mairie de Laval !

Nous sommes loin de l'excellence du AAA !

L'intersyndicale CGT- CFDT-FO attribue une note C à Guillaume Garot.

"Ordre et contrordre, précipitation, absence de communication réelle dans la construction des projets (quand ils existent), budgets toujours à la baisse, suppression de certains emplois, manque de transparence et culture du grand secret mettent régulièrement en difficulté de nombreux collègues de travail", tel est le constat que font les 3 syndicats.

Un préavis de grève a été déposé pour le jeudi 8 décembre 2011

Tous devant l'hôtel de ville à 14 heures !

Le TRACT

La   LETTRE au Maire de Laval

Voyage dans la bibliothèque rose  ?

Guillaume Garot a relooké la bibliothèque municipale voici quelques mois. L'inauguration a eu lieu le 27 mai 2011.

Il écrivait dans le bulletin municipal n° 28 de mai 2011, page 8 :

L’accueil du public y est très réussi. Mais de là à communiquer abusivement en déclarant que "tout y a été refait, des sols au plafond, pour enfin offrir des conditions de lecture et de travail agréables", c'est oublier qu'il y a un envers au décor, et que ceux qui y travaillent ne sont pas tous dans l'espace public relooké. D'ailleurs, quel propriétaire sérieux ferait chez lui la déco du séjour sans s'assurer que le bâtiment est hors d'eau ?

 Alors, laissez-nous vous en conter une bien bonne !

Mercredi 31 août, nos collègues de la bibliothèque municipale voient arriver un agent du Centre Technique Municipal. Tiens ? d'autres travaux ? ce ne sera pas un luxe !

Mais ils le voient se pencher sur la banque d’accueil et… changer le liseret de la bordure. Tout du moins un essai sur 1 mètre pour voir ce que ça donne…

Le liseret existant est bleu : il en pose un… rose !

C’était urgent ?

Alors, organisons une journée porte-ouverte, et visitons… l’envers du décor !

Le plafond d’un bureau, au dessus du fauteuil d’une collègue

Derrière une porte interdite au public

Des fuites en toiture

Et une grande bassine pour les jours de pluie !

Les mots roses de la bibliothèques nous rendent moroses…

Finalement, si vous poussez la porte derrière l'accueil,

Ce n'est plus la bibliothèque rose,

c'est la Série noire !

Et leur communication,

c'est le Masque !!!