Coucou ! Revoilà un grand classique...
Les élections municipales approchent, et voilà de nouveau les promesses de créations d'emplois, échelonnées dans le temps...
Le miracle de Noël...
Ce 10 décembre 2013, M. Boyer (Jean-Christophe) pose donc avec fierté aux côtés du vice-président et grand argentier du Conseil régional, son camarade Clergeau, et Dan Lejerskar, le patron de "Eon Reality", une entreprise américaine de jeux vidéos et de réalité virtuelle, qui annonce son implantation à Laval (après Göteborg, Manchester, Moscou et Singapour).
6 à 10 emplois pour le 1er avril 2014, puis 66 dans 3 ans, puis 150 à terme dans 5 ans. Voilà des promesses de création d'emplois bienvenues par les temps qui courent, et chacun ne peut que s'en réjouir.
Le coût est important pour le contribuable : sur 9 millions d'euros d'investissement annoncés, 4 millions seront des fonds publics (3,1 Millions d'euros par la Région, 900 000 euros par l'Agglomération de Laval, la Ville, le Conseil général et le fonds de revitalisation). De toute façon, ce sera une dépense publique plus utile que les 21 jets d'eau dans la Mayenne...
Virtuellement réel ou réellement virtuel ?
Mais les lavallois ont de la mémoire, et ils se souviennent bien des mêmes annonces avant les mêmes élections, avec au final un résultat nul, et des espoirs déçus pour les demandeurs d'emplois et les jeunes... A force, cela amène à devenir un peu méfiant...
Espérons que ce ne sera pas que du virtuel, mais aussi de la réalité, et que ce projet ira bien au-delà des élections et des effets d'aubaine.
Toujours la même grosse ficelle...
1994
En 1994, c'est une usine de téléviseurs chinois, Starlite, qui doit s'implanter à Laval, à quelques mois des élections municipales. Il est question de 60 emplois, avec 400 à terme. Le bulletin municipal s'extasiait, multipliait les articles élogieux pour le maire. |
On vit alors 2 prédécesseurs de M. Boyer poser avec le patron de starlite, devant un panneau de chantier annonçant fièrement cette création.
Et l'on vit même le président du Conseil général danser joue contre joue avec M. Lau, le promoteur du projet.
Il n' y aura jamais eu plus de 40 personnes dans l'entreprise avant une disparition rapide. De l'argent public y avait été massivement investi.
2001
Au début des années 2000, un autre illustre prédécesseur de M. Boyer annonce à grand fracas de communication l'implantation d'une entreprise finlandaise de téléphonie, spécialisée dans le traitement de surfaces optiques et la protection électromagnétique, la Savcor.
Il prétend alors faire de l'axe Le Mans - Laval - Lannion, la "telefon valley"...
Il fait miroiter aux lavallois 30 à 40 emplois à court terme, 85 dans un an, 150 emplois sous 2 ou 3 ans.
Un bâtiment très spécialisé est construit par les collectivités publiques. Des centaines de demandes d'emplois parviennent en mairie, mais l'usine ne dépassera pas 14 salariés et disparaîtra très vite, avec un feuilleton rocambolesque d'une super machine baladeuse qui finira au Brésil...
Là encore, le contribuable y aura laissé des plumes.
Lisez la passionnante enquête publiée par le Vecteur Libre et indépendant sur ce dossier, voici 11 ans, en novembre 2002.
Aussi, à M. Boyer (Jean-Christophe), très amateur de communication à son avantage, et comme nous l'avions fait à ses prédécesseurs, nous répétons
"le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien !"
La revue de presse
Ouest France du 28 décembre 2013,