FO de nouveau censuré !
Dans le LAM n°99 de janvier-février 2008, la tribune libre de FO a été de nouveau censurée. Vous pouvez lire la mention "FO ne nous a pas transmis d'article pour ce mois ci".
C'est FAUX ! L'article a été envoyé à la rédactrice le mercredi 23 janvier 2008 à 12h 19, alors que nous étions dans les temps. Mais ce texte gênait d'Aubert. Le voici :
<< Mériter plus pour gagner plus ? Tout au long du processus de mise en place de l'évaluation, le syndicat Force Ouvrière a demandé aux représentants de la municipalité de clarifier leur position quant à leur volonté d'instaurer un lien entre l'évaluation des agents et leurs rémunérations.
Cette demande de clarification était justifiée par le discours ambigu et contradictoire tenu par la municipalité sur cette délicate question. Nous avions fini par obtenir une réponse signifiant qu'il n'était pas dans les intentions municipales d'instaurer une modulation du régime indemnitaire, une modulation des durées d'avancement entre échelons ou encore un lien avec les avancements de grade. Ainsi lors du CTP du 31 janvier 2006 consacré à l'évaluation, M. Troadec donnait les assurances suivantes : "Gardez la responsabilité de votre analyse. Nous n'arrêtons pas de vous dire au début de l'évaluation, la démarche, l'objectif, n'ont rien à voir avec les promotions, mais qu'il est évident que nous ne pourrons pas nous contredire, et que par conséquent après avoir fait ce travail, nous en avons un autre à faire, les promotions, et que le devrais être en phase avec moi-même si j'étais chef de service, entre le travail que j'ai pour les évaluations et l'amélioration du service et des promotions. Ce n'est pas pour les promotions que je le fais, absolument pas." De plus, à l'occasion des journées de formation consacrées au bilan des évaluations, de nombreuses questions ont été posées à ce propos au cabinet chargé de la formation sur l'évaluation. En réponse, les formateurs du cabinet ont clairement indiqué que la volonté municipale n'était pas d'instaurer le lien entre l'évaluation et la rémunération. Le cabinet a été plus loin dans sa réponse en indiquant qu'il avait déconseillé à la municipalité l'instauration d'un tel lien en raison de sa dangerosité. Le 10 janvier dernier, à l'occasion des voeux au personnel, les masques sont tombés. Le Directeur Général des Services a annoncé l'instauration prochaine d'une rémunération au mérite, mérite jugé à l'aulne de l'évaluation individuelle. D'Aubert a ensuite annoncé la "refonte rapide du régime indemnitaire" en y introduisant la notion de mérite appuyée sur l'évaluation. C'est là un revirement complet par rapport à leurs affirmations quant à l'absence de lien entre évaluation, avancement de grade et d'échelon, et modulation du régime indemnitaire. C'est un véritable marché de dupe ! Le seul gagnant dans cette affaire est l'employeur car aujourd'hui tous les agents bénéficient d'un avancement à la durée minimale qui garantit pour tous une progression de rémunération optimale. Le régime indemnitaire est distribué de façon égalitaire en fonction de critères objectifs : appartenance à une filière, un cadre d'emploi, exercice de responsabilité. Il faut rappeler que l'enveloppe financière distribuable est complètement déterminé par délibération du conseil municipal. Si une modulation individuelle était instaurée, elle devrait s'inscrire dans l'enveloppe globale prédéterminée : donner plus aux uns en fonction de leurs mérites supposés reviendrait mécaniquement à donner moins aux autres supposés moins méritants. Les 13 années qui viennent de s'écouler doivent permettre à chacun de bien mesurer qu'elle est la conception du mérite de cette municipalité. Chacun peut donc imaginer l'ambiance et le désordre qui s'installeraient dans l'ensemble des services si la rémunération au mérite était instaurée.>> d'Aubert contre FO, mais aussi contre OF !
D'Aubert ne s'attaque pas qu'à FO. Dans un billet paru le 11 janvier 2008, un journaliste de Ouest france dénonce courageusement l'attitude de d'Aubert vis à vis de la presse :
"François d'Aubert est un lecteur attentif de Ouest-France, et nous l'en remercions. Parfois, il dit ne pas comprendre tout ce qu'il lit, c'est humain. Il ne comprend pas, par exemple, pourquoi les internautes osent jeter un regard critique sur notre bonne ville où il fait si bon vivre. Il ne comprend pas, comme il l'a déclaré à un millier de personnes lors de ses voeux, mercredi soir, pourquoi Ouest-France leur prête une oreille attentive en relayant leurs propos dans ses colonnes.
Qu'il nous soit ici permis de répondre à ses interrogations. Notre journal, c'est un vilain défaut, aime le débat démocratique, la rencontre des idées. Convaincus que les journalistes n'ont pas le monopole de la parole, nous avons décidé, il y a un an, d'accueillir celle de nos lecteurs. Sur notre site internet maville.com, puis, après sélection, dans le journal, dans la rubrique "forum".
Les sujets abordés ? La vie au coin de ma rue, au fond de mon porte-monnaie. Dans ma voiture au Pont de Pritz, sur mon marché ou, comme ce jeudi, dans ma salle de sport. Ces derniers mois, les sujets qui ont donné lieu aux échanges les plus nombreux étaient la venue du festival des 3 éléphants à Laval et... la situation des célibataires à Laval. Pas de quoi monter au balcon.
Pour Albert Londres, le journalisme devait "porter la plume dans la plaie". A Ouest-France, nous préfèrerons toujours parler des initiatives, des gens qui font avancer les choses. Mais, la vie est ainsi faite, nous sommes de temps à autre interpellés sur des manques, des erreurs, des injustices. Parfois, c'est vrai, nous osons donner la parole aux mécontents. Certains égratignent l'action de la municipalité ; d'autres lui tressent des louanges. Match nul, la balle au centre. Au final, le lecteur-citoyen est le seul juge.
Formons un voeu, c'est de saison : que ce forum vive et se développe ; quel meilleur signe que les lavallois ne se désintéressent pas de la chose publique ! Et que les élus locaux, s'ils se sentent injustement critiqués, répondent par le même canal... Le débat n'en sera que plus fécond". Signé Arnaud Bélier.
D'Aubert ne supporte aucune critique. Pour lui, l'information ne peut que se limiter à sa communication personnelle, aux frais du contribuable.
Au fond, son grand tort, c'est de confondre les miroirs et les fenêtres...