Comment d'Aubert a résolu son problème Malin comme un singe : chaque fois qu'il va tomber, d'Aubert se raccroche à une branche délicatement tendue par ses amis politiques. En voilà un qui ne connaîtra jamais le chômage, ni même les fins de mois difficiles !
Renvoyé du gouvernement le 1er juin 2005, il a bénéficié dès lors d'une reprise de carrière bien rapide, et de la création des postes nécessaires bien à temps. Qu'on en juge :
Dans son ancienne carrière de fonctionnaire (Cour des Comptes), M. d'Aubert a bénéficié en cet été 2005 de 2 promotions en quelques semaines : d'auditeur de 1ère classe en conseiller référendaire de 2ème classe par décret du 3 août 2005 (JO du 5 août 2005), puis de conseiller référendaire de 2ème classe en 1ère classe par décret du 14 septembre 2005 (JO du 15 septembre 2005) !
Bien que cela n'ait rien à voir, bien évidemment, M. d'Aubert avait cessé d'être ministre au 1er juin 2005. La République rémunère les ministres encore 6 mois après leur départ et M. d'Aubert arrivait donc en fin de droits au 1er décembre 2005.
Le lundi 21 novembre 2005, était donc créée une nouvelle fonction : " Haut représentant pour la réalisation en France du projet international de réacteur expérimental thermonucléaire dit projet ITER" avec rang d'Ambassadeur (décret n°2005-1438 du 21/11/05, avec publication au Journal Officiel le 22 novembre 2005).
Dès le 23 novembre 2005, M. d'Aubert a été nommé à ce poste en Conseil des Ministres.
Même manoeuvre en 2007. Battu lors des élections législatives du 17 juin 2007, il s'est retrouvé immédiatement nommé président de la Cité des sciences de la Villette.
La revue "Capital" n°196 de janvier 2008, journal pourtant très proche des milieux économiques et patronaux, publie une grande enquête sur "Les recasé de la Chiraquie". Concernant notre maire, "Capital" écrit :
"C'est le cas par exemple de François d'Aubert, un chiraquien sarkocompatible, qui occupe la présidence de la Cité des sciences et de l'industrie ; il était ministre de la Recherche sous Raffarin. Seul problème, d'Aubert ne bosse que le mardi et le mercredi, le reste de la semaine étant consacré à sa campagne municipale à Laval. Pour ce petit mi-temps, il touche quand même 7 000 euros par mois avec une Laguna de fonction toute neuve et chauffeur".
Pas à dire, d'Aubert sait comment travailler peu pour gagner plus.
Car à ces émoluments s'ajoutent ses indemnités de la Mairie de Laval et celles de Laval-Agglo. Il a également à Laval une superbe 607 et 2 chauffeurs (Yves et Edouard).
Ce qui fait, en matière de dépense publique et de privilèges que ses amis dénoncent pourtant régulièrement lorsqu'il s'agit des petits fonctionnaires, 2 voitures, 3 chauffeurs et 3 payes pour une seule personne.
Décidément, d'Aubert n'est pas un français moyen, ni un "Monsieur Tout le monde" : c'est vraiment quelqu'un...